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Phytothérapie : les plantes circulatoires

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Phytothérapie : les plantes circulatoires

1. Qu’est que la phytothérapie ?

La phytothérapie désigne la médecine fondée sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels. Ce mot vient du grec “φυτο” qui signifie plante et “θεραπεία” qui signifie soigner.
On peut la distinguer en trois types de pratiques :

  • une pratique traditionnelle à visée explicitement thérapeutique, parfois très ancienne fondée sur l’utilisation de plantes selon les vertus découvertes empiriquement. Selon l’OMS, cette phytothérapie est considérée comme une médecine traditionnelle et encore massivement employée dans certains pays dont les pays en voie de développement. C’est le plus souvent une médecine non conventionnelle du fait de l’absence d’études cliniques systématiques ;
  • une pratique qui repose sur la recherche scientifique sur les extraits actifs de plantes. Les extraits actifs identifiés sont standardisés. Cette pratique débouche suivant les cas sur la fabrication de médicaments pharmaceutiques ou de phytomédicaments. Selon la réglementation en vigueur dans le pays, leur circulation est soumise à l’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les produits finis, et à la réglementation sur les matières premières à usage pharmaceutique (MPUP) pour les préparations magistrales de plantes médicinales, celles-ci étant délivrées exclusivement en officine. On parle alors de pharmacognosie ou de biologie pharmaceutique. La recherche sur ces produits se fonde en partie sur les pratiques traditionnelles décrites précédemment, et pose de graves problèmes éthiques et politiques dès lors qu’elle conduit à la brevetabilité du vivant ;
  • une pratique de prophylaxie sans but actuellement perçu comme thérapeutique, existant déjà dans l’Antiquité. C’est le cas d’associations traditionnelles en cuisine, de techniques de conservation, ou de consommation de produits tels que les thés ou infusions. Même si les interactions entre produits usuellement combinés font l’objet de recherches, seuls le cas des produits consommés de manière séparée sont actuellement rattachés à la phytothérapie.

Le premier texte connu sur la médecine par les plantes est gravé sur une tablette d’argile, rédigé par les Sumériens en caractères cunéiformes 3000 ans av. J.-C.; ils utilisaient des plantes telles le myrte, le chanvre, le thym, le saule en décoctions filtrées.

Le Papyrus Ebers, du XVIe siècle av. J.-C. est le premier recueil connu consacré aux plantes médicinales. De loin le plus volumineux de l’Égypte ancienne avec « 110 pages », il fait référence à de plus anciens documents citant des dizaines de plantes accompagné d’un mode d’utilisation1.

Les Grecs et les Romains utilisaient également de nombreuses plantes. On en retrouve des références, entre autres, dans l’œuvre de Dioscoride (médecin grec du Ier siècle) (cf. illustration), ou dans Histoire naturelle, ouvrage en 37 volumes de Pline l’Ancien qui dès l’Antiquité et jusqu’à la fin du Moyen Âge, a été copié de nombreuses fois2.

En Europe, les plantes représentent l’essentiel de la pharmacopée jusqu’à la fin du XIXe siècle et l’avènement de la chimie moderne. Encore largement utilisées après la Seconde Guerre mondiale, elles furent ensuite supplantées par les médicaments de synthèse plus simples d’emploi. Toutefois, les laboratoires pharmaceutiques étudient depuis quelques années les « remèdes de bonne fâme », et la pharmacopée ancienne, afin de développer de nouveaux médicaments. Par exemple, une étude de 2008 s’est attachée à étudier les résultats thérapeutiques de 63 plantes mentionnées comme ayant un pouvoir anti-rhumatismal dans des « herbiers » parus en Europe entre le XVIe siècle et XVIIe siècle. En résultat, l’étude a fait apparaître l’efficacité in vivo ou in vitro de plus de la moitié d’entre eux, et a conclu à la nécessité d’exploiter de façon systématique les données contenues dans ces parutions. De la même façon, les connaissances ancestrales des chamans et autres guérisseurs d’Amérique latine, d’Afrique ou d’Asie sont répertoriées en vue d’identifier les principes actifs des plantes médicinales. Ces recherches s’appuient sur des compétences développées par ces peuples, et, via le recours à des brevets, s’oppose à ce qu’ils en fassent un usage plus large, sans qu’ils en retirent une rémunération autre que symbolique. Ces pratiques sont dénoncées comme un pillage du capital génétique de ces pays ou populations, et donnent quelquefois lieu à des prises de conscience ou à des réactions comme dans le cas de la Bolivie5.

En France, le diplôme d’herboriste a été supprimé en septembre 1941 par le gouvernement de Vichy. De 4 500 herboristes en 1941, ils sont désormais une dizaine tandis qu’en Allemagne ou en Italie, on compte plusieurs milliers d’herboristes.

2. Les plantes circulatoires

Les troubles circulatoires affectent autant les hommes que les femmes. Ce sont généralement les membres inférieurs, tels que les jambes, qui sont les plus susceptibles de présenter des troubles circulatoires.

Artériel

  • Claudication intermittente : Parmi les troubles qui touchent le système artériel, on retrouve le problème de la claudication intermittente. Ce problème résulte du blocage des artères dans les jambes. Il se manifeste par une douleur et une crampe dans le mollet ou dans la jambe lors de la marche.
  • Maladie de Raynaud : Cet autre problème du système artériel, qui se produit à cause de spasmes intermittents des artères dans les mains et les pieds. Le facteur déclencheur de cette maladie est le froid. Les personnes affectées par la maladie de Reynaud se retrouvent avec les extrémités froides en raison du ralentissement de la circulation sanguine dans les artères. Ce problème est fréquemment rencontré chez les fumeurs.
  • L’athérosclérose : Un trouble qui affecte directement les artères du cœur que celles des autres parties du corps. Ce problème implique un encrassement et un rétrécissement des artères en raison des dépôts et de la formation de plaques qui se développent dans la paroi artérielle.

Veineux

  • Varicosités : Il y a tout d’abord les varicosités. Elles se manifestent au niveau des petites veines situées sous la peau qu’on appelle les veinules. Lorsque les veinules sont dilatées, elles apparaissent comme un fin réseau en toile d’araignée rouge ou violacée.
  • Varices : Viennent ensuite les varices qui affectent entre 1 et 2 millions de personnes, rien qu’au Québec, et qui se manifestent par une dilatation permanente de la paroi d’une veine.
  • Phlébite : Un autre trouble du système veineux, se manifeste par l’inflammation de la paroi d’une veine.
  • Trombophlébite : Elle s’attaque également aux veines et est causée par la formation d’un caillot de sang dans une veine des jambes. Ce problème provoque des douleurs et parfois une ulcération localisée là où la phlébite est présente.
  • Hémorroïdes : Il y a aussi les hémorroïdes qui se manifestent par la dilatation des veines du rectum.

Les symptômes

  • Une sensation de lourdeur, de pesanteur et de congestion dans les jambes où les varices sont plus proéminentes (symptôme classique d’une mauvaise circulation veineuse).
  • Les jambes qui fatiguent lors de la station debout prolongée ou lors de la marche.
  • Des fourmillements, des picotements et des crampes nocturnes dans les jambes et les pieds.
  • Le gonflement des chevilles peut aussi être causé par une mauvaise circulation veineuse.
  • Des démangeaisons de la peau, là où les varices sont plus accentuées et des dermites variqueuses (eczéma local).

Les plantes

  • Fragon épineux : Les propriétés du fragon épineux sont connues depuis l’époque romaine. Utilisée avant tout pour ses vertus diurétiques et anti-œdème, la plante a progressivement acquis ses lettres de noblesse pour traiter les jambes lourdes, les hémorroïdes, les douleurs abdominales et même la constipation.
    Des dizaines de publications scientifiques ont confirmé que le fragon épineux soulageait efficacement les syndromes de jambes lourdes ou les hémorroïdes. Actuellement, des études sont même en cours pour établir la validité du fragon épineux dans le traitement de la rétinopathie diabétique. Malgré la disparition de quelques spécialités pharmaceutiques bien connues de nos grands-mères, il subsiste heureusement plusieurs médicaments à base de fragon épineux. Et puis, on en trouvera toujours dans les magasins de produits naturels sous forme de gélules ou de racine sèche.
    Le fragon se prend sous forme de décoction pour lutter contre les problèmes de circulation en général. C’est aussi un excellent contracturant des muscles lisses de la vessie. En règle général, on boit 2 à 3 tasses de décoction par jour pour les indications suivantes : crises d’urémie, goutte, hémorroïdes, impatiences nocturnes, jambes lourdes, règles douloureuses…
    Attention, Il ne faut pas consommer les baies qui, toxiques, peuvent provoquer des vomissements et des nausées.
  • Vigne rouge : Elle empêche le sang de stagner ou de séjourner dans les veines. Elle élimine la sensation de lourdeur des jambes. Elle diminue la perméabilité des capillaires et augmente la vitesse de la circulation dans les veines qui assument 90% du volume sanguin de retour.
  • Ginkgo biloba : Il agit sur la circulation sanguine dans les artères et il est particulièrement efficace pour aider à corriger la claudication intermittente des membres inférieurs. Cette dernière condition est causée par l’encrassement des artères qui apportent le sang aux jambes. Les personnes qui, en marchant, ressentent des lourdeurs aux muscles des jambes (ce qui les amène à boiter), ainsi qu’une douleur qui provoque une crampe, peuvent voir leur condition s’améliorer en prenant du Ginkgo biloba.
    Améliore également la circulation cérébrale.
  • Cyprès : pour lutter contre l’insuffisance veineuse
  • Mélilot : veinotonique et protecteur — traitement de la fragilité des capillaires. Déconseillé pendant la grossesse et l’allaitement
  • Cassis (fruits) : jeunesse des capillaires et anti-oxydant
  • Ail : La maîtrise de l’hypertension : améliore le fonctionnement du système cardio-vasculaire et a une action bénéfique sur les troubles circulatoires. Lorsqu’il est mal digéré à l’état de gousse, on peut l’absorber sous forme de gélules gastro-résistantes
  • Chrysanthellum : favorise la circulation au niveau des extrémités. Conseillé en cas d’artérite des membres inférieurs
  • Millefeuille : souverain en cas de mauvaise circulation sanguine en général, mais aussi en cas de règles douloureuses, de varices, ou de troubles de la ménopause.
  • Bourse-à-pasteur : plutôt conseillée pour lutter contre les troubles cardiaques et pour réguler la circulation sanguine. La plante, également diurétique, anti-infectieuse et anti-inflammatoire, est employée pour lutter contre les hémorroïdes et les varices, les jambes lourdes, les maux de dos, les infections urinaires, la fièvre ou encore le diabète. La bourse-à-pasteur a aussi une réputation de plante abortive. C’est pourquoi elle est absolument déconseillée pendant la grossesse.
  • Marron d’Inde : un des meilleurs toniques veineux et fluidifiants sanguins naturels et est employé pour soulager varices, jambes lourdes ou hémorroïdes.
  • Aspérule odorante : très indiquée en cas de varices et de phlébites. Mais attention à ne pas en abuser, car l’aspérule est un anticoagulant sérieux et peut provoquer des hémorragies internes.
  • Centella asiatica : soulage les varices, les jambes lourdes ou enflées et même les hémorroïdes. Si vous suivez un traitement médicamenteux, il faut tenir compte des effets de la plante qui peuvent s’additionner à ceux du traitement.
  • Hamamélis : couramment employé pour traiter les affections veineuses (varices, hémorroïdes, congestions veineuses, séquelles de phlébites…) ainsi que les hémorragies.

3. Leur utilisation

  • Tisane
    En phytothérapie traditionnelle, les plantes peuvent être utilisées fraîches ou, beaucoup plus fréquemment, sèches. C’est en général une partie bien précise de la plante qui est employée, en conformité avec les préconisations des Pharmacopées (racine, feuille, fleurs, etc.), la composition chimique d’une plante étant rarement uniforme (voir : plantes médicinales). Ces parties de plantes, entières ou finement broyées dans un sachet-dose (alias infusette), sont utilisées pour l’obtention d’une tisane que l’on peut préparer par infusion (on verse de l’eau chaude sur la plante), par macération (la plante est laissée plus ou moins longtemps au contact de l’eau froide), ou par décoction (la plante est laissée plus ou moins longtemps au contact de l’eau portée à ébullition).

    • Tisane composée : Vigne rouge (feuille), ortie blanche(feuille), millefeuille(sommités fleuries) ; mettre 2 cuillères à soupe du mélange pour 1 demi litre d’eau, et laisser infuser 10’ ; à boire entre les repas ; en période chaude, l’été, l’on peut préparer 1 litre pour la journée ; menthe, thym, anis, mélisse peuvent être rajoutées pour un parfum plus doux.
    • Tisane circulatoire des laboratoires herbolistique
  • Poudres et gélules
    Des procédés plus récents permettent de fabriquer des formes plus « modernes », en particulier des poudres, qu’elles soient obtenues par un broyage classique ou par cryobroyage. Ces poudres totales, qui peuvent ensuite être conditionnées sous la forme de gélule, ou autre forme, sont présentées par leurs adeptes comme représentant « l’intégralité » — le « totum » — du végétal. Cela n’est pas faux, mais cela doit être pris en compte en termes de sécurité : leur composition diffère de celle des tisanes traditionnelles (qui ne comportent en principe que les substances hydrosolubles de la plante), et l’on s’écarte donc de «l’usage traditionnel bien établi». On ne peut donc pas exclure qu’elles conduisent à l’absorption de substances toxiques (ou à des concentrations trop élevées en actifs). C’est, entre autres, pour cette raison que la réglementation en vigueur en France demande, dans le cas des médicaments à base de plante (alias phytomédicaments, ou médicaments de phytothérapie) enregistrés auprès de l’Afssaps, que soit réalisée une expertise toxicologique minimale.

    • Exemple de CA en gélules : CA circulatoire des laboratoires herbolistique
  • Extraits hydroalcooliques de plantes fraiches ou alcoolatures
    Un autre procédé, l’extraction, permet l’obtention d’une forme pulvérulente (extrait sec, atomisât), pâteuse (extrait mou) ou liquide (extrait fluide, teinture, teinture-mère) concentrée en principes actifs. Après le broyage de la plante, la poudre obtenue est traitée par un solvant, par simple contact ou par lixiviation. On utilise généralement de l’eau ou un alcool, ou un mélange hydro-alcoolique de titre variable, le plus souvent à chaud. Le solvant est choisi en fonction de la solubilité des principes actifs recherchés. Cette extraction permet d’isoler tous les actifs et de conserver leur éventuelle synergie d’action. Le liquide (soluté) ainsi obtenu est ensuite filtré afin d’éliminer le résidu insoluble (marc). Puis une phase d’évaporation — généralement sous vide pour éviter une élévation trop forte de la température – élimine tout ou partie du solvant. La forme ainsi obtenue :

    • est une forme concentrée en principes actifs
    • peut être ajustée à une teneur fixe en principe actif (pour assurer une reproductibilité de l’action)
    • peut être incorporée dans une forme galénique permettant un usage aisé, y compris en ambulatoire (gélules, comprimés, solutions, etc.). buvables)Bien entendu, les plantes utilisées pour ces préparations doivent être de bonne qualité (en général conforme aux standards de la Pharmacopée). L’extraction peut en effet, selon la nature du solvant utilisé, éliminer une partie des contaminants (ex. : pesticide) ou au contraire les concentrer …
    • Exemple d’extrait liquide sans alcool : Confort circulatoire des laboratoires herbolistique
  • Autres
    On dénombre encore les teintures mères homéopathiques, les macérât glycérinés de bourgeons, les ampoules buvables, les huiles essentielles qui constituent une discipline distincte, l’aromathérapie et les hydrolats (ou eaux florales quand il s’agit de fleurs), obtenus, comme pour la plupart des huiles essentielles, par distillation à la vapeur d’eau.

    • Exemple de gemmothérapie :
    • Cordiagem (HTA), Venagem (circulation) et Cholestegem (cholestérol) d’Herbalgem
    • žActylim fluide des laboratoires Herbolistique
  • Autre utilisation
    • Faire un bain de pieds avec une infusion de sauge et vigne rouge :
      – mettre une poignée de feuille de sauge et 4 cuillères à soupe de vigne rouge dans 2l d’eau bouillante, et  laisser infuser 10’ avant de filtrer
      – mettre dans une cuvette ou un bidet et compléter avec de l’eau tiède
      – en bains de 10’, cela procurera un bien être rapide.

En plus :

  • l’été, marcher en bord de mer dans le sable et dans l’eau pour ceux qui comme nous ont la chance d’habiter tout près de la mer
  • surélever aussi les pieds du lit de 10cm environ facilite la circulation de retour et permet au cœur d’être soulagé, car lui il travaille 24h /24h ! (Notez bien que les pieds du lit seront surélevés et non pas un coussin sous le matelas, car dans ce cas là, la circulation se retrouverait ralentie plus haut, au niveau des cuisses et du bassin).
  • en fin de journée, une bonne douche froide sur les jambes, en remontant des pieds vers le haut procurera une sensation de fraicheur et de bien être

Conseils de lecture :

  • žLes plantes sauvages comestibles et toxiques de François Couplan
  • žPlantes sauvages comestibles : Les 200 espèces courantes les plus importantes. Les reconnaitre, les récolter, les utiliser de Steffen Guido Fleischhauer

Sorties botaniques :

  • žLe chemin de la nature animé par Christophe de Hody https://www.facebook.com/lechemindelanature (Paris)
  • žAssociation sauvages et comestibles animée par Isabelle Hunault : http://www.sauvages-et-comestibles.org (Val d’Oise)

Sites :

  • ž   fr.wikipedia.org/wiki/Phytothérapie
  • ž   http://www.masantenaturelle.com
  • ž   http://www.rebelle-sante.com
  • ž   http://www.herboristerie-moderne.fr
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